Comment préparer le Grand Oral du CRFPA ?
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Mon point de départ
Au départ, j’ai fait n’importe quoi. J’étais tellement perdue dans cette matière que j’ai commencé à faire des fiches (et pourtant, ça ne me ressemble pas !).
Cela a duré environ deux semaines. Résultat : je n’ai rien retenu.
Comprendre l’épreuve
En réalité, je ne connaissais pas les attentes de l’épreuve, ce qui m’a conduite à réviser exactement de la mauvaise manière.
Pour réviser correctement, il faut cerner les attentes du jury. L’épreuve du Grand Oral n’est pas une épreuve de récitation, mais une épreuve de réflexion juridique à la lumière des droits et libertés fondamentaux.
Quand je l’ai compris, tout a changé : j’ai eu un véritable déclic qui m’a permis de vraiment progresser.
Ma méthode de travail
Tout d’abord, j’ai adopté les mêmes réflexes que pour les épreuves écrites : choisir des sujets d’examen difficiles pour moi et baser mon apprentissage sur l’entraînement et pas sur le cours.
Le thème dans lequel j’étais le moins à l’aise, c’était le droit pénal. Et ce thème, en libertés fondamentales, c’est du sérieux.
C’est pour cette raison que j’ai décidé de prendre 5 h de cours particuliers en droit pénal afin de mieux comprendre la matière dans sa globalité et ses enjeux (évidemment, en 5 h on ne peut pas apprendre tout le programme).
Ensuite, j’ai fait énormément de recherches en droit pénal : j’ai écouté beaucoup de podcasts, d’émissions, de vidéos/interviews…
J’ai fait un travail de fond assez conséquent pour être en mesure de répondre à toutes les questions en pénal et, surtout — le plus important — apporter un regard critique sur la matière.
L’entraînement : la clé
Ensuite, je me suis énormément entraînée. L’entraînement, pour le Grand Oral, c’est la clé.
J’ai fait plus de 100 sujets différents. Je tenais un carnet dans lequel je faisais tous les plans détaillés des sujets Grand Oral.
À ce titre, je t’informe que tu peux retrouver 50 de ces sujets corrigés dans le manuel « 50 sujets corrigés pour le Grand Oral » sur mon site libdedroit.fr.
J’ai consacré mes révisions à faire des sujets, parfois 3 ou 4 par jour. À l’écrit, à l’oral, et avec une amie, on s’interrogeait quand on ne trouvait pas de plan pour un sujet.
Cela m’a beaucoup stimulée. Je suis devenue presque obsédée par l’épreuve, au point que je n’arrivais presque plus à suivre un film sans penser à un plan ou à une question de liberté fondamentale (true story).
Se poser les bonnes questions
Ce qui est également essentiel ensuite, c’est de se poser les bonnes questions.
Il ne faut surtout pas tomber dans le travers de « c’est quoi la bonne réponse ». Il n’y a pas toujours une bonne réponse attendue : le jury veut surtout savoir comment vous réfléchissez juridiquement.
Poussez votre réflexion au maximum, soyez curieux et observateur. Mettez-vous, « citoyen, au cœur de la cité », et posez-vous des questions sur les libertés fondamentales qui vous entourent.
Exemples concrets (DFL)
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Une personne en situation de handicap qui ne parvient pas à rouler sur un trottoir trop mince. Que peux-tu en dire en matière de DFL ?
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Un homme assis toute la journée devant un magasin.
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Un animal maltraité en ville.
Peu importe ce que tu vois, crée tes propres sujets Grand Oral au regard de ce que tu vois. Puis fais tes recherches.
Il n’y a que de cette manière que tu vas vraiment pouvoir t’approprier la matière, la comprendre et la maîtriser pleinement.
📘 Pour aller plus loin :
Si tu veux une vision complète du CRFPA, étape par étape — des écrits au Grand Oral — je te recommande mon manuel « CRFPA : tout savoir sur l’examen ».
J’y partage toute mon expérience, mes conseils concrets et les réponses à toutes les questions que les candidats se posent avant, pendant et après l’examen.